Compte-rendu du séminaire du 27 oct
Les Séminaires du Groupe de recherche sont des moments de rencontre et de croisement des idées issues de différents domaines avec l'objectif de faire avancer une réflexion sur les possibilités d'interprétation et de réinterprétation de l'ensemble de l'œuvre de Roland Dubillard.
Calendrier des Séminaires :
Séminaire 2013
28 - 29 octobre 2013 dans la maison de l'auteur, à la Bergerie dans le domaine de la Saussaye à Vert-le-Grand avec 15 participants.
Séminaire 2014
27 octobre 2014 à l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC, 174, rue de Rivoli, Paris) avec 29 participants.
Compte-rendu du séminaire 2014
L'objectif principal de ce séminaire était de préparer le Colloque international et pluridisciplinaire qui aura lieu le 16-17 avril 2015. Cet événement littéraire et théâtral est organisé en partenariat avec l'Institut de Recherche en Études Théâtrales (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), le Théâtre du Rond-Point, l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine, la Maison de la Poésie, les Éditions Gallimard, Le Printemps des poètes, MCR Agence Littéraire et il est soutenu par Maria Machado-Dubillard et Paul Tabet.
Participants
Maria Machado-Dubillard, Paul Tabet, Albert Dichy, Csilla Jaray-Benn, Michel Corvin, Charlotte Escamez, Mickaël Eskinazi, Philippe Ivernel, Nicolas Piot, Robin Wilkinson, Alexis Joffrin, Marie-Cécile Renauld, Simon Chemama, Lynda Devanneaux, Elisabeth Gavalda, Clotilde Leguil, Carolina Koretzky, Alina Kornienko, Ahmed Rady, Colette Scherer, Jacques Scherer, Isabelle Weingarten, Jean-Paul Debout, Anaïs Cohen Debaisieux, Benoît Cubaynes, Pauline Doumax, Eléonore d’Espalungue, Jean-Marc Otlinghaus, Arthur Provost.
MATINÉE
Ouverture
Maria Machado-Dubillard, Présidente et Paul Tabet, Vice-président de la Société des Amis de Roland Dubillard ouvrent le séminaire.
Nous écoutons une émission de France Culture de 1968 où Roland Dubillard parle de sa vie et de sa création théâtrale à l’occasion de la première du Jardin aux betteraves au Théâtre de Lutèce.
1ère partie :
Les objectifs du groupe de recherche
Csilla Jaray-Benn, initiatrice et Directrice du comité de recherche présente les objectifs du groupe de recherche et de ce séminaire.
L’œuvre de Roland Dubillard, nous communique dans un langage essentiellement poétique des problématiques d’existence universelles et actuelles. Le but de notre groupe de recherche, qui était créé il y un an, est de contribuer à pouvoir lui donner une interprétation plus large sur le plateau théâtral et au delà du plateau; de susciter de nouvelles publications, de mises-en-scène, de thèses de doctorat et des études sur sa poésie et l’aspect poétique de ses écrits. Pour lancer une nouvelle dynamique de recherche nous souhaitons:
Calendrier des Séminaires :
Séminaire 2013
28 - 29 octobre 2013 dans la maison de l'auteur, à la Bergerie dans le domaine de la Saussaye à Vert-le-Grand avec 15 participants.
Séminaire 2014
27 octobre 2014 à l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC, 174, rue de Rivoli, Paris) avec 29 participants.
Compte-rendu du séminaire 2014
L'objectif principal de ce séminaire était de préparer le Colloque international et pluridisciplinaire qui aura lieu le 16-17 avril 2015. Cet événement littéraire et théâtral est organisé en partenariat avec l'Institut de Recherche en Études Théâtrales (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), le Théâtre du Rond-Point, l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine, la Maison de la Poésie, les Éditions Gallimard, Le Printemps des poètes, MCR Agence Littéraire et il est soutenu par Maria Machado-Dubillard et Paul Tabet.
Participants
Maria Machado-Dubillard, Paul Tabet, Albert Dichy, Csilla Jaray-Benn, Michel Corvin, Charlotte Escamez, Mickaël Eskinazi, Philippe Ivernel, Nicolas Piot, Robin Wilkinson, Alexis Joffrin, Marie-Cécile Renauld, Simon Chemama, Lynda Devanneaux, Elisabeth Gavalda, Clotilde Leguil, Carolina Koretzky, Alina Kornienko, Ahmed Rady, Colette Scherer, Jacques Scherer, Isabelle Weingarten, Jean-Paul Debout, Anaïs Cohen Debaisieux, Benoît Cubaynes, Pauline Doumax, Eléonore d’Espalungue, Jean-Marc Otlinghaus, Arthur Provost.
MATINÉE
Ouverture
Maria Machado-Dubillard, Présidente et Paul Tabet, Vice-président de la Société des Amis de Roland Dubillard ouvrent le séminaire.
Nous écoutons une émission de France Culture de 1968 où Roland Dubillard parle de sa vie et de sa création théâtrale à l’occasion de la première du Jardin aux betteraves au Théâtre de Lutèce.
1ère partie :
Les objectifs du groupe de recherche
Csilla Jaray-Benn, initiatrice et Directrice du comité de recherche présente les objectifs du groupe de recherche et de ce séminaire.
L’œuvre de Roland Dubillard, nous communique dans un langage essentiellement poétique des problématiques d’existence universelles et actuelles. Le but de notre groupe de recherche, qui était créé il y un an, est de contribuer à pouvoir lui donner une interprétation plus large sur le plateau théâtral et au delà du plateau; de susciter de nouvelles publications, de mises-en-scène, de thèses de doctorat et des études sur sa poésie et l’aspect poétique de ses écrits. Pour lancer une nouvelle dynamique de recherche nous souhaitons:
- Étendre et approfondir les recherches, à leur donner un nouvel élan, un élan jeune ;
- Inclure les œuvres non-étudiées, comme Les Carnets en marge, la dernière pièce testamentaire, Madame fait ce qu’elle dit, et les textes inédits déposés dans les archives de l’IMEC ;
- Mener des recherches des aspects différents que celui du théâtre (psychanalyse, philosophie, poésie, musicologie) et inciter des approches pluridisciplinaires ;
- Relier les recherches et les pratiques théâtrales dans différents pays.
Ces objectifs ont commencé à être atteints dans la mesure où :
- Nous avons élargi le cercle des spécialistes de Roland Dubillard : nous étions 7 il y a un an et aujourd’hui nous sommes 29. Nous avons trouvé 9 nouveaux chercheurs passionnés et engagés dans les études et dans l’approfondissement de notre compréhension de l’auteur et de son écriture.
- Les nouvelles recherches suivent des approches des disciplines différentes (psychanalyse, linguistique, traduction, approche théâtrale). Nous sommes encore à la recherche d’un spécialiste de la poésie pour étudier la poésie qui imprègne les écrits de tous les genres ainsi que d’un philosophe pour saisir la prédominance des questions métaphysiques dans ses écrits.
- Nous avons suscité des analyses des œuvres pas encore étudiées : Carnets en marge, Madame fait ce qu’elle dit, les inédits.
- Nous avons inclus les inédits des archives de l’IMEC dans les projets de recherches.
- Nous avons associé des chercheurs à l’international (Italie, Egypte, Hongrie) qui mènent des études comparatives, étudient et réalisent des traductions, traitent les questions de multilinguisme au théâtre et mettent en place des projets éducatifs autour de l’œuvre de Roland Dubillard.
Les objectifs du séminaire
Notre but aujourd’hui est de présenter très brièvement les recherches en cours pour identifier des points communs entre les pistes d’analyse ; se connaître pour échanger des idées avec ceux qui suivent des approches similaires et de se lancer dans une logique de travail collaboratif qui va nous mener au Colloque en avril 2015.
Ce second séminaire se focalisera sur la préparation du colloque international et pluridisciplinaire Roland Dubillard qui aura lieu le 16 et 17 avril 2015 à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et au Théâtre du Rond-Point.
Diffusion de l'œuvre
La diffusion passe aussi par les collèges et lycées. Faire connaître aux jeunes générations Roland Dubillard est primordial. Plusieurs actions sont déjà menées dans cette perspective : Maria Machado a mis en scène Les enfants des diablogues avec des élèves du primaire, collège et lycée et ce spectacle a connu plusieurs représentations théâtrales à Paris et dans l’Essonne. Elle a réalisé un pilote pour la télévision et a également monté le festival Rencontres Roland Dubillard au Théâtre National d’Evry avec la participation de six collèges. Charlotte Escamez a commencé un travail avec les lycéens sur les Carnets en marge et une mise en parallèle avec d’autres auteurs. Les élèves du Lycée français de Budapest, ont travaillé sur les Diablogues et ils ont réalisé des représentations théâtrales dans le cadre d’un festival de théâtre annuel à Budapest avec un spectacle au Théâtre National hongrois. Ce projet est dirigé par Michel Levai, professeur de français au lycée qui sera associé au colloque par la lecture de son projet avec les élèves. Ces projets éducatifs aident beaucoup que la pensée de Dubillard s'insère dans une perspective plus large que le seul théâtre.
Sur le plan universitaire, Michel Corvin est le chef de fil à étudier l’œuvre dramatique de Roland Dubillard, suite aux analyses menées par Robin Wilkinson, Csilla Jaray-Benn et Charlotte Escamez, mais grâce à l’appel à contribution au colloque, nous avons réussi à rassembler des chercheurs et des jeunes chercheurs des horizons différents (littérature, théâtre, psychanalyse, traduction, études comparatives) qui travaillent aujourd’hui sur des aspects divers de cet œuvre majeur de la littérature française. La préparation et surtout l’événement du colloque ont le rôle de lancer un réel partage des idées et des connaissances. Ce séminaire est une occasion de mettre en contact les chercheurs travaillant sur des thèmes proches, en leur donnant un cadre pour se stimuler des idées des autres. Cette méthode de travail va permettre de donner une vue homogène et holistique de l'œuvre de Roland Dubillard.
La diffusion passe aussi par un archivage de la totalité de ses manuscrits dont il reste encore certains textes (poésie, scénarii, essais) et enregistrements audios non archivés. L'IMEC est favorable à l'archivage, ainsi qu'à la numérisation progressive des manuscrits afin d'accroître le volume et de mener vers la publication d'ouvrages destinés à l'éducation et à la recherche. Il faut aussi penser à un moyen d'accès aux enregistrements de l'INA: possibilité d'accès via la Bibliothèque François Mitterand pour les chercheurs, et possibilité d'utilisation gratuite des documents durant le Colloque si l'INA se place comme partenaire du colloque.
2ème partie :
Tour de table : présentation des propositions de recherche pour le colloque
Michel Corvin : « L’Être-là du personnage chez Roland Dubillard ». L'étude portera sur les 3 pièces maîtres de l'œuvre: La Maison d'os, Le jardin aux betteraves et « Où boivent les vaches… » et analysera le statut du personnage dans une dramaturgie post-dramatique.
Philippe Ivernel : Dans sa communication « Exister, écrire » il se focalisera sur la pièce Madame fait ce qu’elle dit. Madame affiche comme principal moteur sa volonté, affirmation rare dans les rôles de Roland Dubillard. Philippe Ivernel mettra en évidence la « construction destructive » dans la création dubillardienne.
Elisabeth Gavalda : dans le cadre de sa thèse, elle étudiera la « mécanique » de La Maison d'os.
Alina Kornienko : « Le concept de « diablogue » dans le théâtre de R. Dubillard et de J.-L. Lagarce » Analyse de la théâtralité du langage, des dialogues « brouillés », un questionnement sur la capacité communicative du langage chez les deux auteurs dramatiques.
Clotilde Leguil (« Roland Dubillard avec Lacan. Un théâtre structuré comme un malentendu »), Carolina Koretzky (« La Maison d’os: le lieu d’un deuil ») et Mickaël Eskinazi (« Expérience des ateliers d’expression théâtrale en milieu hospitalier sur la base de l’œuvre de Roland Dubillard ») : travailleront sur les aspects psychanalytiques de l'œuvre ainsi que le travail de Roland Dubillard en tant que psychothérapeute à la clinique de Chailles. Ils ont choisi comme président de leur séance François Regnault.
Robin Wilkinson : « Création et Dubitation chez Roland Dubillard ». Les liens entre le journal de l'écrivain, Carnets en marge, et le reste de l'œuvre ne relèvent ni de l'expression d'un blocage à surmonter ni d'une réflexion préalable à la composition : commentaire sur le doute dubillardien.
Charlotte Escamez : « Écrire et désécrire ». Étude des Carnets en marge à partir de 1977 jusqu'à la fin. Aborder aussi Madame fait ce qu'elle dit dans les Carnets.
Simon Chemama : présentation générale et une mise en perspective critique des archives de Roland Dubillard. Explorer un fonds d’archives est décisif pour comprendre une œuvre, cela pourra dégager de nouveaux aspects de l'œuvre et lancer des pistes de recherche.
Lynda Devanneaux : Analyse des singularités et de la structure de La Maison d'os du point de vue scénique, sculptural et musical, afin de comprendre ce qui rend cette pièce théâtralement monumentale.
Ahmed Rady : « La subversion de la parole dans le Le Jardin aux betteraves ». (Il reste à définir plus en détail son thème d’intervention.)
Albert Dichy : « Dubillard et son temps », placer l’auteur dans un contexte littéraire de son époque.
Csilla Jaray-Benn : « L’imaginaire des mots entre les Carnets en marge, les textes inédits et les pièces de théâtre de Roland Dubillard », mise en rapport des textes de la scène théâtrale et les textes non-dramatiques du point de vue d’un fonctionnement métaphorique et poétique.
Elisabetta Sibilio : (non présente) « La dernière cigarette », proposition d'une lecture parallèle des Confessions d’un fumeur de tabac français de Roland Dubillard et de La coscienza di Zeno (1923), d’Italo Svevo. Approche psychanalytique.
Rania Fathy : (non présente) « Les Diablogues en Egypte » présentation de son travail de traduction des Diablogues, et de la confrontation de l'essence dubillardesque face à la culture arabe.
La matinée était clôturée par la lecture du Conte libertin, extrait des Carnets en marge, par Jean-Paul Debout, comédien.
DÉJEUNER
APRÈS-MIDI
Organisation du Colloque
Michel Corvin prend la parole et assure avec Csilla Jaray-Benn la coordination de cette partie du séminaire. Le principe de l’organisation du colloque est de regrouper les communications autour de quatre thèmes :
Notre but aujourd’hui est de présenter très brièvement les recherches en cours pour identifier des points communs entre les pistes d’analyse ; se connaître pour échanger des idées avec ceux qui suivent des approches similaires et de se lancer dans une logique de travail collaboratif qui va nous mener au Colloque en avril 2015.
Ce second séminaire se focalisera sur la préparation du colloque international et pluridisciplinaire Roland Dubillard qui aura lieu le 16 et 17 avril 2015 à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et au Théâtre du Rond-Point.
Diffusion de l'œuvre
La diffusion passe aussi par les collèges et lycées. Faire connaître aux jeunes générations Roland Dubillard est primordial. Plusieurs actions sont déjà menées dans cette perspective : Maria Machado a mis en scène Les enfants des diablogues avec des élèves du primaire, collège et lycée et ce spectacle a connu plusieurs représentations théâtrales à Paris et dans l’Essonne. Elle a réalisé un pilote pour la télévision et a également monté le festival Rencontres Roland Dubillard au Théâtre National d’Evry avec la participation de six collèges. Charlotte Escamez a commencé un travail avec les lycéens sur les Carnets en marge et une mise en parallèle avec d’autres auteurs. Les élèves du Lycée français de Budapest, ont travaillé sur les Diablogues et ils ont réalisé des représentations théâtrales dans le cadre d’un festival de théâtre annuel à Budapest avec un spectacle au Théâtre National hongrois. Ce projet est dirigé par Michel Levai, professeur de français au lycée qui sera associé au colloque par la lecture de son projet avec les élèves. Ces projets éducatifs aident beaucoup que la pensée de Dubillard s'insère dans une perspective plus large que le seul théâtre.
Sur le plan universitaire, Michel Corvin est le chef de fil à étudier l’œuvre dramatique de Roland Dubillard, suite aux analyses menées par Robin Wilkinson, Csilla Jaray-Benn et Charlotte Escamez, mais grâce à l’appel à contribution au colloque, nous avons réussi à rassembler des chercheurs et des jeunes chercheurs des horizons différents (littérature, théâtre, psychanalyse, traduction, études comparatives) qui travaillent aujourd’hui sur des aspects divers de cet œuvre majeur de la littérature française. La préparation et surtout l’événement du colloque ont le rôle de lancer un réel partage des idées et des connaissances. Ce séminaire est une occasion de mettre en contact les chercheurs travaillant sur des thèmes proches, en leur donnant un cadre pour se stimuler des idées des autres. Cette méthode de travail va permettre de donner une vue homogène et holistique de l'œuvre de Roland Dubillard.
La diffusion passe aussi par un archivage de la totalité de ses manuscrits dont il reste encore certains textes (poésie, scénarii, essais) et enregistrements audios non archivés. L'IMEC est favorable à l'archivage, ainsi qu'à la numérisation progressive des manuscrits afin d'accroître le volume et de mener vers la publication d'ouvrages destinés à l'éducation et à la recherche. Il faut aussi penser à un moyen d'accès aux enregistrements de l'INA: possibilité d'accès via la Bibliothèque François Mitterand pour les chercheurs, et possibilité d'utilisation gratuite des documents durant le Colloque si l'INA se place comme partenaire du colloque.
2ème partie :
Tour de table : présentation des propositions de recherche pour le colloque
Michel Corvin : « L’Être-là du personnage chez Roland Dubillard ». L'étude portera sur les 3 pièces maîtres de l'œuvre: La Maison d'os, Le jardin aux betteraves et « Où boivent les vaches… » et analysera le statut du personnage dans une dramaturgie post-dramatique.
Philippe Ivernel : Dans sa communication « Exister, écrire » il se focalisera sur la pièce Madame fait ce qu’elle dit. Madame affiche comme principal moteur sa volonté, affirmation rare dans les rôles de Roland Dubillard. Philippe Ivernel mettra en évidence la « construction destructive » dans la création dubillardienne.
Elisabeth Gavalda : dans le cadre de sa thèse, elle étudiera la « mécanique » de La Maison d'os.
Alina Kornienko : « Le concept de « diablogue » dans le théâtre de R. Dubillard et de J.-L. Lagarce » Analyse de la théâtralité du langage, des dialogues « brouillés », un questionnement sur la capacité communicative du langage chez les deux auteurs dramatiques.
Clotilde Leguil (« Roland Dubillard avec Lacan. Un théâtre structuré comme un malentendu »), Carolina Koretzky (« La Maison d’os: le lieu d’un deuil ») et Mickaël Eskinazi (« Expérience des ateliers d’expression théâtrale en milieu hospitalier sur la base de l’œuvre de Roland Dubillard ») : travailleront sur les aspects psychanalytiques de l'œuvre ainsi que le travail de Roland Dubillard en tant que psychothérapeute à la clinique de Chailles. Ils ont choisi comme président de leur séance François Regnault.
Robin Wilkinson : « Création et Dubitation chez Roland Dubillard ». Les liens entre le journal de l'écrivain, Carnets en marge, et le reste de l'œuvre ne relèvent ni de l'expression d'un blocage à surmonter ni d'une réflexion préalable à la composition : commentaire sur le doute dubillardien.
Charlotte Escamez : « Écrire et désécrire ». Étude des Carnets en marge à partir de 1977 jusqu'à la fin. Aborder aussi Madame fait ce qu'elle dit dans les Carnets.
Simon Chemama : présentation générale et une mise en perspective critique des archives de Roland Dubillard. Explorer un fonds d’archives est décisif pour comprendre une œuvre, cela pourra dégager de nouveaux aspects de l'œuvre et lancer des pistes de recherche.
Lynda Devanneaux : Analyse des singularités et de la structure de La Maison d'os du point de vue scénique, sculptural et musical, afin de comprendre ce qui rend cette pièce théâtralement monumentale.
Ahmed Rady : « La subversion de la parole dans le Le Jardin aux betteraves ». (Il reste à définir plus en détail son thème d’intervention.)
Albert Dichy : « Dubillard et son temps », placer l’auteur dans un contexte littéraire de son époque.
Csilla Jaray-Benn : « L’imaginaire des mots entre les Carnets en marge, les textes inédits et les pièces de théâtre de Roland Dubillard », mise en rapport des textes de la scène théâtrale et les textes non-dramatiques du point de vue d’un fonctionnement métaphorique et poétique.
Elisabetta Sibilio : (non présente) « La dernière cigarette », proposition d'une lecture parallèle des Confessions d’un fumeur de tabac français de Roland Dubillard et de La coscienza di Zeno (1923), d’Italo Svevo. Approche psychanalytique.
Rania Fathy : (non présente) « Les Diablogues en Egypte » présentation de son travail de traduction des Diablogues, et de la confrontation de l'essence dubillardesque face à la culture arabe.
La matinée était clôturée par la lecture du Conte libertin, extrait des Carnets en marge, par Jean-Paul Debout, comédien.
DÉJEUNER
APRÈS-MIDI
Organisation du Colloque
Michel Corvin prend la parole et assure avec Csilla Jaray-Benn la coordination de cette partie du séminaire. Le principe de l’organisation du colloque est de regrouper les communications autour de quatre thèmes :
- Une dramaturgie secrète
- Dubillard, l’homme dans son œuvre
- L’imaginaire des mots et leur métamorphose
- L’inconscient en travail
Les groupes de paroles sont établis en fonction des thèmes de recherche et de communications. Chaque groupe aura 90 minutes de temps de parole les questions incluses. Ce temps pourra être interrompu par des scénettes, des lectures, des documents audiovisuels afin de rendre la présentation moins formelle et plus en interaction avec l'œuvre.
La première journée du colloque s’achèvera avec une soirée de lecture de poésie et des textes non-théâtraux à la Maison de la poésie.
La clôture finale du colloque sera un spectacle au Théâtre du Rond-Point mis en scène par Maria Machado. Elle travaille avec ses élèves, le Collectif pour la Tangente, sur le texte de Si Camille me voyait. Un dossier de presse de ce spectacle est déjà en diffusion.
Les questions ouvertes restent :
La première journée du colloque s’achèvera avec une soirée de lecture de poésie et des textes non-théâtraux à la Maison de la poésie.
La clôture finale du colloque sera un spectacle au Théâtre du Rond-Point mis en scène par Maria Machado. Elle travaille avec ses élèves, le Collectif pour la Tangente, sur le texte de Si Camille me voyait. Un dossier de presse de ce spectacle est déjà en diffusion.
Les questions ouvertes restent :
- Trouver un spécialiste sur la poésie pour pouvoir aborder l'intégralité de l'œuvre ;
- Inviter un spécialiste du cinéma (par exemple Yannick Bellon pour le film Quelque part quelqu’un) pour donner un regard sur Roland Dubillard en tant qu'acteur ;
- Trouver deux présidents de séances (jeudi 16 avril matin : Une dramaturgie secrète ; jeudi 16 avril après-midi : Dubillard, l’homme dans son œuvre) ;
- Définir les participants de la table-ronde sur « Les possibilités de nouvelles interprétations scéniques et cinématographiques de l’œuvre de Roland Dubillard » Propositions : Eric Vigner, Catherine Marnas, Yannick Bellon, ,….
Communication du colloque
Les cibles :
Afin de rendre le colloque visible un important travail pour la diffusion de l'information sera entrepris.
Les cibles :
Afin de rendre le colloque visible un important travail pour la diffusion de l'information sera entrepris.
- Les étudiants de Paris 8, Paris 3, des conservatoires et des instituts d'école de théâtres seront également ciblés.
- Les partenaires et les organisateurs (IRET Paris 3, Théâtre du Rond-Point, IMEC, Maison de la poésie, MCR, Printemps des poètes,…) vont diffuser l’information sur le colloque dans leur réseau.
- Chaque participant du colloque se charge de la diffusion dans son propre réseau.
- Les réseaux sociaux dans le domaine de la culture et de la littérature
- Les représentants de l’Éducation nationale par le biais du réseau des Enfants des diablogues et les Rencontres Roland Dubillard.
Les outils de communication :
- Un document/plaquette « Information sur le Colloque » sera créé et transmis au mois de janvier.
- Un dossier de presse sera rédigé pour être diffusé auprès des journaux
- Les informations et le dossier de presse seront publiés sur le site officiel de la SARD (www.roland-dubillard.fr) ainsi que sur la page facebook de l’auteur.
- Il serait judicieux de contacter France Culture pour l'enregistrement de certains temps fort du Colloque.
Publication suite au colloque
Albert Dichy a contacté la revue Europe pour la publication de certaines parties du Colloque. Ils ont donné leur accord pour un numéro spécial Roland Dubillard.
Suivi du séminaire et méthode de travail :
Les participants du séminaire ont reçu une liste avec les coordonnées de chaque participant. Ils sont encouragés à échanger des emails et des informations dans les mois à venir. Les chercheurs qui partagent la même séance devront garder le contact et se concerter, éventuellement proposer une personne à présider leur séance. C’est par cette démarche que les intervenants de la séance « L’inconscient en travail » ont contacté François Regnault pour la présidence de leur séance.
Pour le partage des informations, un dossier Dropbox (www.dropbox.com) sera partagé avec l'ensemble des participants pour faciliter l'échange et le travail collectif. Pour pouvoir se connecter, il suffit de s'inscrire, d'ouvrir un compte et de télécharger l'application DropBox. Csilla Jaray-Benn fera parvenir une invitation à un dossier partagé « Colloque Roland Dubillard ». Il faudra accepter cette invitation, pour être averti chaque fois qu’un document est rajouté au dossier.
Toutes les idées sont bienvenues pour assurer le succès de cet événement qui reliera les chercheurs universitaires de divers horizons et pays, les personnalités du spectacle vivant, les éditeurs, les acteurs culturels, les étudiants et tous ceux qui s’intéressent à l’œuvre de Roland Dubillard.
Contacts pour des questions concernant le colloque :
Csilla Jaray-Benn – [email protected]
Alexis Joffrin - [email protected]
26 novembre 2014
Appel à contribution
Date limite de réception des propositions était le 15 septembre 2015.
Compte-rendu du Séminaire 2013
Séminaire de réflexion sur l’œuvre de Roland Dubillard
(Domaine de la Saussaye, Vert-Le-Grand, 28-29 octobre 2013)
Le séminaire du 28 et 29 octobre 2013 s’est tenu au Domaine de la Saussaye à Vert-Le-Grand, dans l’Essonne, en présence de Maria Machado, Présidente de la « Société des Amis de Roland Dubillard », metteur en scène, actrice et titulaire du droit moral sur l’œuvre de Roland Dubillard.
Ce séminaire a réuni des chercheurs, des étudiants, et des professionnels du secteur du spectacle vivant autour de la question de l’étude et de l’interprétation de l’œuvre de Roland Dubillard.
Des nouvelles propositions de recherches ont été formulées tout au long du séminaire par ses participants (I), l’organisation d’un colloque international au printemps 2015 a été plus particulièrement développée au cours de la seconde journée de cette réunion (II).
Albert Dichy a contacté la revue Europe pour la publication de certaines parties du Colloque. Ils ont donné leur accord pour un numéro spécial Roland Dubillard.
Suivi du séminaire et méthode de travail :
Les participants du séminaire ont reçu une liste avec les coordonnées de chaque participant. Ils sont encouragés à échanger des emails et des informations dans les mois à venir. Les chercheurs qui partagent la même séance devront garder le contact et se concerter, éventuellement proposer une personne à présider leur séance. C’est par cette démarche que les intervenants de la séance « L’inconscient en travail » ont contacté François Regnault pour la présidence de leur séance.
Pour le partage des informations, un dossier Dropbox (www.dropbox.com) sera partagé avec l'ensemble des participants pour faciliter l'échange et le travail collectif. Pour pouvoir se connecter, il suffit de s'inscrire, d'ouvrir un compte et de télécharger l'application DropBox. Csilla Jaray-Benn fera parvenir une invitation à un dossier partagé « Colloque Roland Dubillard ». Il faudra accepter cette invitation, pour être averti chaque fois qu’un document est rajouté au dossier.
Toutes les idées sont bienvenues pour assurer le succès de cet événement qui reliera les chercheurs universitaires de divers horizons et pays, les personnalités du spectacle vivant, les éditeurs, les acteurs culturels, les étudiants et tous ceux qui s’intéressent à l’œuvre de Roland Dubillard.
Contacts pour des questions concernant le colloque :
Csilla Jaray-Benn – [email protected]
Alexis Joffrin - [email protected]
26 novembre 2014
Appel à contribution
Date limite de réception des propositions était le 15 septembre 2015.
Compte-rendu du Séminaire 2013
Séminaire de réflexion sur l’œuvre de Roland Dubillard
(Domaine de la Saussaye, Vert-Le-Grand, 28-29 octobre 2013)
Le séminaire du 28 et 29 octobre 2013 s’est tenu au Domaine de la Saussaye à Vert-Le-Grand, dans l’Essonne, en présence de Maria Machado, Présidente de la « Société des Amis de Roland Dubillard », metteur en scène, actrice et titulaire du droit moral sur l’œuvre de Roland Dubillard.
Ce séminaire a réuni des chercheurs, des étudiants, et des professionnels du secteur du spectacle vivant autour de la question de l’étude et de l’interprétation de l’œuvre de Roland Dubillard.
Des nouvelles propositions de recherches ont été formulées tout au long du séminaire par ses participants (I), l’organisation d’un colloque international au printemps 2015 a été plus particulièrement développée au cours de la seconde journée de cette réunion (II).
- Pour une nouvelle approche de l’oeuvre de Roland Dubillard
Csilla Jaray-Benn, Chargée d’enseignement à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble, a commencé la séance d’ouverture en remerciant Maria Machado d’accueillir le séminaire dans le domaine de la Saussaye.
Plusieurs des participants ont eu l’opportunité d’échanger avec Roland Dubillard dans ce lieu[1] où Roland Dubillard a parachevé un journal d’écrivain de portée philosophique qui représente une œuvre majeure de notre temps, les Carnets en marge[2], corrigé deux volumes de poésie, et, écrit une œuvre testamentaire Madame fait ce qu’elle dit : Monologue à plusieurs voix[3].
Plusieurs des participants ont eu l’opportunité d’échanger avec Roland Dubillard dans ce lieu[1] où Roland Dubillard a parachevé un journal d’écrivain de portée philosophique qui représente une œuvre majeure de notre temps, les Carnets en marge[2], corrigé deux volumes de poésie, et, écrit une œuvre testamentaire Madame fait ce qu’elle dit : Monologue à plusieurs voix[3].
- Le besoin de nouvelles recherches
Csilla Jaray-Benn, linguiste, auteur de plusieurs travaux de recherches sur la dramaturgie de Roland Dubillard a, de concert avec Maria Machado, affirmé l’importance de développer de nouvelles recherches sur l’œuvre de Roland Dubillard.
Seule une partie restreinte de l’œuvre littéraire, théâtrale, poétique et philosophique de Roland Dubillard a été étudiée et ses dernières œuvres, les Carnets en marge, et Madame fait ce qu’elle dit, n’ont jamais fait l’objet de recherches universitaires approfondies.
De plus, une vaste collection de manuscrits inédits en cours d’inventaire à l’Institut Mémoires de l’Edition Contemporaine (IMEC) sera prochainement à la disposition de chercheurs, au printemps 2014.
Aussi, un intérêt particulier sera porté à la possibilité d’appréhender l’œuvre de Roland Dubillard comme une œuvre multifacette, à perpétuer en la diffusant le plus largement possible en France et à l’étranger.
Seule une partie restreinte de l’œuvre littéraire, théâtrale, poétique et philosophique de Roland Dubillard a été étudiée et ses dernières œuvres, les Carnets en marge, et Madame fait ce qu’elle dit, n’ont jamais fait l’objet de recherches universitaires approfondies.
De plus, une vaste collection de manuscrits inédits en cours d’inventaire à l’Institut Mémoires de l’Edition Contemporaine (IMEC) sera prochainement à la disposition de chercheurs, au printemps 2014.
Aussi, un intérêt particulier sera porté à la possibilité d’appréhender l’œuvre de Roland Dubillard comme une œuvre multifacette, à perpétuer en la diffusant le plus largement possible en France et à l’étranger.
- Des propositions de thématiques de recherches
Un tour de table a permis de mettre en perspective les différentes orientations de recherche possibles.
Michel Corvin, Professeur honoraire à l’Institut d’Études Théâtrales de l’Université Paris III
et historien de la dramaturgie contemporaine est intéressé par la vision particulière que Roland Dubillard porte sur les catégories fondamentales du théâtre.
Michel Corvin souhaiterait donc étudier l’espace et le temps dans le théâtre de Roland Dubillard. Selon lui, dans le théâtre de Roland Dubillard, le spectateur « fait » la pièce et rencontre l’œuvre dans un espace bien précis, l’espace du plateau.
Charlotte Escamez, auteure associée à la Compagnie du « Théâtre de l’Etreinte » et auteure de plusieurs publications consacrées à l’œuvre de Roland Dubillard[4] serait plus particulièrement intéressée par l’étude de l’imaginaire et la mémoire, et d’une certaine « dés-écriture » dans les manuscrits, publiés et non édités à ce jour, des Carnets en marge, ainsi que dans Madame fait ce qu’elle dit.
Dominique Dupuy, danseur, chorégraphe, acteur et auteur[5] mène actuellement, avec Maria Machado et Philippe Ivernel, des recherches pour l’interprétation de Madame fait ce qu’elle dit. Il souhaiterait plus spécifiquement s’attacher à trouver une alternative au « dés-écrire » dans une perspective de jeu scénique, étant entendu que le concept de « dé-danser » est par nature à exprimer pour un danseur.
Mickaël Eskinazi, étudiant en Neurosciences à l’Université catholique de Paris souhaiterait vivement contribuer à l’élaboration d’ateliers d’expression théâtrale en milieu hospitalier sur le support de l’œuvre de Roland Dubillard. Il désirerait également mener des recherches neuroscientifiques destinées à créer des dispositifs de mise en scène intégrant les spectateurs dans la création lumière de spectacle, en vue de faire partager l’expérience des modifications et des altérations présentes dans l’œuvre de Roland Dubillard.
Robin Wilkinson, Professeur agrégé et chargé de cours à l’École Normale Supérieure de Lyon, a consacré plusieurs travaux de recherche à Roland Dubillard après leur rencontre en 1978, dont une thèse de doctorat publiée sous forme de livre, Le théâtre de Roland Dubillard, essais d’analyse sémiologique[6]. Il est également l’auteur de la préface des Carnets en marge. Les notions d’insaisissable et d’inachèvement dans les dernières œuvres de Roland Dubillard retiennent son intérêt. Il note à cet égard que Roland Dubillard emploie exclusivement l’imparfait dans de longs passages des Carnets en marge. Maria Machado souligne ici la possibilité d’étudier au même titre la notion de continuité dans l’œuvre de Roland Dubillard en citant, en substance, des extraits de la pièce Les Crabes ou le Jardin des Betteraves [« J’ai trouvé ma fin ce sera du Brahms »] ainsi que des manuscrits inédits [« Je mets fin, je suis soulagé mais si je suis soulagé je n’existe plus »].
Philippe Ivernel, Professeur honoraire de l’Université Paris VIII Vincennes Saint-Denis, Chercheur associé au CNRS, poursuit actuellement des recherches dans la perspective d’une création Théâtre-Danse adaptée de Madame fait ce qu’elle dit interprétées par Dominique Dupuy et Maria Machado en s’attachant à la thématique de « saisir l’insaisissable ». Il souhaiterait par ailleurs s’intéresser au rapport au présent et au transitoire qu’entretient Roland Dubillard dans Madame fait ce qu’elle dit et les Carnets en marge, journal qu’il considère comme matrice et somme de toute l’œuvre de Roland Dubillard.
Philippe Ivernel entend porter un intérêt particulier dans le cadre de ses recherches sur ces œuvres à l’interpénétration des registres d’écriture (poésie, philosophie, théâtre, romanesque), la dissimilation de vocables et de phonèmes, ainsi qu’à la primauté que donne Roland Dubillard à l’expérience sur l’œuvre, expérience radicalisée après son accident vasculaire, qui est décrite aux limites du temps et de l’espace dans un instant partagé de « mort-vie ».
L’existentialisme présent dans l’œuvre de Roland Dubillard retient également l’intérêt de Philippe Ivernel. Roland Dubillard était, selon ses propres termes, conscient de vivre « dans un monde où la tristesse compte » et systématiquement confronté à « une relance de l’existence mélancolique ». L’acte d’écriture peut dès lors être analysé comme le reflet de l’exister, ainsi qu’un moyen d’accès à un geste supérieur de la mélancolie. Cependant, Philippe Ivernel, note que Roland Dubillard a toutefois témoigné de façon originale de l’effort d’équilibriste que requiert un état de balancement entre la vie et la mort et du caractère salvateur de cette expérience.
Charles Reale, comédien et metteur en scène, souhaiterait encourager une réflexion sur la mise en scène de l’œuvre de Roland Dubillard. Soulignant la nature psycho-plastique de l’espace scénique, ainsi que l’état de dépossession de soi affirmées dans l’œuvre de Roland Dubillard, il envisage de réfléchir à de dispositifs scéniques alternatifs pour représenter des mises en abymes exprimant notamment un état de négation de l’espace physique particulièrement difficile à mettre en espace.
Csilla Jaray-Benn, linguiste et auteurs de plusieurs recherches sur Roland Dubillard a proposé une présentation de « la poésie dans le théâtre de Roland Dubillard », en s’attachant à accentuer la nécessiter d’encourager une réflexion sur les moyens scénographiques possibles pour coordonner les différents niveaux de lectures de l’œuvre de Roland Dubillard.
Selon Csilla Jaray-Benn, Roland Dubillard communique à ses lecteurs une vision spatiale complexe, dynamique et fantastique. Csilla Jaray-Benn cite à cette égard à titre d’exemple La Maison d’os[7] que Roland Dubillard décrit comme une maison construite selon l’ordre de la mémoire plutôt que selon l’ordre de la matière et souligne que les objets qu’elle renferme sont polysémiques. Ce faisant, les sens se chevauchent, entre composition et décomposition, absorption du corps dans l’acte d’écrire, et, capacité et incapacité du corps à écrire ou exister.
L’œuvre de Roland Dubillard pourrait en conséquence être analysée comme une expérience poétique, théâtrale et existentielle habitée par un imaginaire de la matière.
En complément des recherches littéraires, théâtrales et poétiques sur l’œuvre, il serait donc souhaitable de développer de nouvelles interprétations visuelles pour aider à une meilleure compréhension de cet imaginaire dans une perspective scénique. Des recherches multidisciplinaires pilotées par des universitaires, mais ouvertes à des acteurs du monde des sciences et de l’art contemporain, pourraient notamment y contribuer.
Csilla Jaray-Benn propose dans cette optique de conduire un travail de recherche pluridisciplinaire dans le cadre des programmes arts-sciences. L’élaboration de dispositifs scéniques fondés sur une collaboration entre le monde des arts et des sciences pourrait selon elle affirmer à terme l’actualité des textes de Roland Dubillard auprès d’une plus large audience. Certains dispositifs réalisés à l’issu d’un travail de collaboration entre artistes et scientifiques pourraient permettre d’incarner visiblement la poésie de Roland Dubillard.
Albert Dichy, Directeur littéraire de l’IMEC, partant de ces différentes orientations de recherches, a souligné l’intérêt de développer une communication sur « Dubillard et son temps ». Il serait selon lui intéressant d’étudier les indices du « politique » présents dans l’œuvre de Roland Dubillard.
Maria Machado abonde en son sens en soulignant le caractère éminemment politique de la pièce Les Crabes[8], constituant un véritable manifeste pour le théâtre contemporain. Philippe Ivernel souligne également l’intérêt d’une pareille orientation de recherche en évoquant le tumulte et les paradoxes au cœur de l’œuvre de Roland Dubillard, qu’il considère comme un indicateur possible de l’appartenance de Roland Dubillard à une génération qui a connu, selon la formule de Walter Benjamin, la « Guerre de Trente ans ».
L’analyse de cette nouvelle orientation de recherche amène les participants à s’interroger sur la nature des Carnets en marge. Robin Wilkinson les décrit alors comme des « carnets d’écrivain », ce à quoi Albert Dichy acquiesce en notant le fait que les Carnets comportent relativement peu d’anecdotes historiques.
Cette première journée de séminaire était clôturée par une projection des films des archives de l’INA avec Roland Dubillard sur scène.
Michel Corvin, Professeur honoraire à l’Institut d’Études Théâtrales de l’Université Paris III
et historien de la dramaturgie contemporaine est intéressé par la vision particulière que Roland Dubillard porte sur les catégories fondamentales du théâtre.
Michel Corvin souhaiterait donc étudier l’espace et le temps dans le théâtre de Roland Dubillard. Selon lui, dans le théâtre de Roland Dubillard, le spectateur « fait » la pièce et rencontre l’œuvre dans un espace bien précis, l’espace du plateau.
Charlotte Escamez, auteure associée à la Compagnie du « Théâtre de l’Etreinte » et auteure de plusieurs publications consacrées à l’œuvre de Roland Dubillard[4] serait plus particulièrement intéressée par l’étude de l’imaginaire et la mémoire, et d’une certaine « dés-écriture » dans les manuscrits, publiés et non édités à ce jour, des Carnets en marge, ainsi que dans Madame fait ce qu’elle dit.
Dominique Dupuy, danseur, chorégraphe, acteur et auteur[5] mène actuellement, avec Maria Machado et Philippe Ivernel, des recherches pour l’interprétation de Madame fait ce qu’elle dit. Il souhaiterait plus spécifiquement s’attacher à trouver une alternative au « dés-écrire » dans une perspective de jeu scénique, étant entendu que le concept de « dé-danser » est par nature à exprimer pour un danseur.
Mickaël Eskinazi, étudiant en Neurosciences à l’Université catholique de Paris souhaiterait vivement contribuer à l’élaboration d’ateliers d’expression théâtrale en milieu hospitalier sur le support de l’œuvre de Roland Dubillard. Il désirerait également mener des recherches neuroscientifiques destinées à créer des dispositifs de mise en scène intégrant les spectateurs dans la création lumière de spectacle, en vue de faire partager l’expérience des modifications et des altérations présentes dans l’œuvre de Roland Dubillard.
Robin Wilkinson, Professeur agrégé et chargé de cours à l’École Normale Supérieure de Lyon, a consacré plusieurs travaux de recherche à Roland Dubillard après leur rencontre en 1978, dont une thèse de doctorat publiée sous forme de livre, Le théâtre de Roland Dubillard, essais d’analyse sémiologique[6]. Il est également l’auteur de la préface des Carnets en marge. Les notions d’insaisissable et d’inachèvement dans les dernières œuvres de Roland Dubillard retiennent son intérêt. Il note à cet égard que Roland Dubillard emploie exclusivement l’imparfait dans de longs passages des Carnets en marge. Maria Machado souligne ici la possibilité d’étudier au même titre la notion de continuité dans l’œuvre de Roland Dubillard en citant, en substance, des extraits de la pièce Les Crabes ou le Jardin des Betteraves [« J’ai trouvé ma fin ce sera du Brahms »] ainsi que des manuscrits inédits [« Je mets fin, je suis soulagé mais si je suis soulagé je n’existe plus »].
Philippe Ivernel, Professeur honoraire de l’Université Paris VIII Vincennes Saint-Denis, Chercheur associé au CNRS, poursuit actuellement des recherches dans la perspective d’une création Théâtre-Danse adaptée de Madame fait ce qu’elle dit interprétées par Dominique Dupuy et Maria Machado en s’attachant à la thématique de « saisir l’insaisissable ». Il souhaiterait par ailleurs s’intéresser au rapport au présent et au transitoire qu’entretient Roland Dubillard dans Madame fait ce qu’elle dit et les Carnets en marge, journal qu’il considère comme matrice et somme de toute l’œuvre de Roland Dubillard.
Philippe Ivernel entend porter un intérêt particulier dans le cadre de ses recherches sur ces œuvres à l’interpénétration des registres d’écriture (poésie, philosophie, théâtre, romanesque), la dissimilation de vocables et de phonèmes, ainsi qu’à la primauté que donne Roland Dubillard à l’expérience sur l’œuvre, expérience radicalisée après son accident vasculaire, qui est décrite aux limites du temps et de l’espace dans un instant partagé de « mort-vie ».
L’existentialisme présent dans l’œuvre de Roland Dubillard retient également l’intérêt de Philippe Ivernel. Roland Dubillard était, selon ses propres termes, conscient de vivre « dans un monde où la tristesse compte » et systématiquement confronté à « une relance de l’existence mélancolique ». L’acte d’écriture peut dès lors être analysé comme le reflet de l’exister, ainsi qu’un moyen d’accès à un geste supérieur de la mélancolie. Cependant, Philippe Ivernel, note que Roland Dubillard a toutefois témoigné de façon originale de l’effort d’équilibriste que requiert un état de balancement entre la vie et la mort et du caractère salvateur de cette expérience.
Charles Reale, comédien et metteur en scène, souhaiterait encourager une réflexion sur la mise en scène de l’œuvre de Roland Dubillard. Soulignant la nature psycho-plastique de l’espace scénique, ainsi que l’état de dépossession de soi affirmées dans l’œuvre de Roland Dubillard, il envisage de réfléchir à de dispositifs scéniques alternatifs pour représenter des mises en abymes exprimant notamment un état de négation de l’espace physique particulièrement difficile à mettre en espace.
Csilla Jaray-Benn, linguiste et auteurs de plusieurs recherches sur Roland Dubillard a proposé une présentation de « la poésie dans le théâtre de Roland Dubillard », en s’attachant à accentuer la nécessiter d’encourager une réflexion sur les moyens scénographiques possibles pour coordonner les différents niveaux de lectures de l’œuvre de Roland Dubillard.
Selon Csilla Jaray-Benn, Roland Dubillard communique à ses lecteurs une vision spatiale complexe, dynamique et fantastique. Csilla Jaray-Benn cite à cette égard à titre d’exemple La Maison d’os[7] que Roland Dubillard décrit comme une maison construite selon l’ordre de la mémoire plutôt que selon l’ordre de la matière et souligne que les objets qu’elle renferme sont polysémiques. Ce faisant, les sens se chevauchent, entre composition et décomposition, absorption du corps dans l’acte d’écrire, et, capacité et incapacité du corps à écrire ou exister.
L’œuvre de Roland Dubillard pourrait en conséquence être analysée comme une expérience poétique, théâtrale et existentielle habitée par un imaginaire de la matière.
En complément des recherches littéraires, théâtrales et poétiques sur l’œuvre, il serait donc souhaitable de développer de nouvelles interprétations visuelles pour aider à une meilleure compréhension de cet imaginaire dans une perspective scénique. Des recherches multidisciplinaires pilotées par des universitaires, mais ouvertes à des acteurs du monde des sciences et de l’art contemporain, pourraient notamment y contribuer.
Csilla Jaray-Benn propose dans cette optique de conduire un travail de recherche pluridisciplinaire dans le cadre des programmes arts-sciences. L’élaboration de dispositifs scéniques fondés sur une collaboration entre le monde des arts et des sciences pourrait selon elle affirmer à terme l’actualité des textes de Roland Dubillard auprès d’une plus large audience. Certains dispositifs réalisés à l’issu d’un travail de collaboration entre artistes et scientifiques pourraient permettre d’incarner visiblement la poésie de Roland Dubillard.
Albert Dichy, Directeur littéraire de l’IMEC, partant de ces différentes orientations de recherches, a souligné l’intérêt de développer une communication sur « Dubillard et son temps ». Il serait selon lui intéressant d’étudier les indices du « politique » présents dans l’œuvre de Roland Dubillard.
Maria Machado abonde en son sens en soulignant le caractère éminemment politique de la pièce Les Crabes[8], constituant un véritable manifeste pour le théâtre contemporain. Philippe Ivernel souligne également l’intérêt d’une pareille orientation de recherche en évoquant le tumulte et les paradoxes au cœur de l’œuvre de Roland Dubillard, qu’il considère comme un indicateur possible de l’appartenance de Roland Dubillard à une génération qui a connu, selon la formule de Walter Benjamin, la « Guerre de Trente ans ».
L’analyse de cette nouvelle orientation de recherche amène les participants à s’interroger sur la nature des Carnets en marge. Robin Wilkinson les décrit alors comme des « carnets d’écrivain », ce à quoi Albert Dichy acquiesce en notant le fait que les Carnets comportent relativement peu d’anecdotes historiques.
Cette première journée de séminaire était clôturée par une projection des films des archives de l’INA avec Roland Dubillard sur scène.
- L’organisation d’un colloque au printemps 2015
Le séminaire a également été l’occasion pour ses participants d’échanger des idées théoriques et pratiques pour la mise en place d’un colloque international au printemps 2015.
- La recherche d’une thématique de colloque
Le colloque international prévu au printemps 2015 doit, de l’avis unanime de ses participants, servir l’objectif de promotion de la connaissance de l’œuvre de Roland Dubillard dans sa richesse et sa complexité. A cette fin, les thématiques suivantes pourraient être mises en avant : « Nouveaux regards sur Roland Dubillard », « Nouvelle vision Dubillard, douleur et rire », « Exister, écrire : pour un théâtre ouvert ».
Aucune thématique n’a été arrêtée, mais comme le note Albert Dichy, une étude qui marierait « Roland Dubillard l’homme et l’auteur » serait opportune pour favoriser une meilleure compréhension de son œuvre.
Aucune thématique n’a été arrêtée, mais comme le note Albert Dichy, une étude qui marierait « Roland Dubillard l’homme et l’auteur » serait opportune pour favoriser une meilleure compréhension de son œuvre.
- Les modalités pratiques d’organisation du colloque international au printemps 2015
Les modalités d’organisation du futur colloque dédié à l’œuvre de Roland Dubillard ont été débattues entre les participants du séminaire. La Société des Amis de Roland Dubillard est soucieuse de diffuser l’œuvre de Roland Dubillard auprès des jeunes générations[9] et d’accueillir une diversité de publics dans le cadre du colloque. Organiser cet évènement au printemps 2015 a été en conséquence arrêtée en considération non seulement de la période d’achèvement de l’inventaire des fonds inédits déposés à l’IMEC, prévue selon Albert Dichy en avril ou mai 2014, mais aussi du calendrier de l’année universitaire française.
Afin de permettre au plus grand nombre de chercheurs et d’étudiants français et étrangers de prendre part au colloque, les participants du séminaire se sont, de même, accorder pour prospecter des pôles de recherches universitaires facilement accessibles. Organiser le colloque international sur le site d’une université parisienne ou d’un lieu de résidence étudiants sera donc une voie privilégiée par la Société des Amis de Roland Dubillard. Le lieu le plus favorable serait l’Université Paris III.
Les participants du séminaire souhaite unanimement qu’une représentation scénique soit organisée dans un lieu de diffusion théâtral, au terme de la journée de rencontre prévue au printemps 2015. Le séminaire s’est achevé sur des lectures de manuscrits de Roland Dubillard conservés à l’IMEC faite notamment par Philippe Ivernel, Charles Reale, Dominique Dupuy et Maria Machado.
Afin de permettre au plus grand nombre de chercheurs et d’étudiants français et étrangers de prendre part au colloque, les participants du séminaire se sont, de même, accorder pour prospecter des pôles de recherches universitaires facilement accessibles. Organiser le colloque international sur le site d’une université parisienne ou d’un lieu de résidence étudiants sera donc une voie privilégiée par la Société des Amis de Roland Dubillard. Le lieu le plus favorable serait l’Université Paris III.
Les participants du séminaire souhaite unanimement qu’une représentation scénique soit organisée dans un lieu de diffusion théâtral, au terme de la journée de rencontre prévue au printemps 2015. Le séminaire s’est achevé sur des lectures de manuscrits de Roland Dubillard conservés à l’IMEC faite notamment par Philippe Ivernel, Charles Reale, Dominique Dupuy et Maria Machado.
[1] Roland Dubillard a vécu pendant vingt-trois ans dans une demeure appelée La Bargerie au château de La Saussaye.
[2] Roland Dubillard, Carnets en marge, 1998, Gallimard. Préface de Robin Wilkinson. Avant-propos, notes et chronologie de Diane Henneton
[3] Roland Dubillard, Madame fait ce qu’elle dit ou machine d’un jardin, 2008, Coll. « Blanche », Gallimard.
[4]Articles dans la Revue du Rond-Point n°6, Actes Sud, 2004 ; Postface d’Irma, la poire, le pneu et autres récits brefs, Mille et une Nuits, 2003, Roland Dubillard et le comique, L'Harmattan, 2003.
[5] La Sagesse du Danseur, Editions J.C. Béhar, 2011
[6] Robin Wilkinson, Le Théâtre de Roland Dubillard, essais d’analyse sémiologique, Berne, Peter Lang, 1989
[7] Roland Dubillard, La Maison d’os, 1962, Gallimard, Collection Blanche.
[8] Roland Dubillard, Les Crabes ou les hôtes et les hôtes. In Si Camille me voyait… suivi de Les Crabes ou les hôtes et les hôtes, Gallimard, 1971.
[9] La Société des Amis de Roland Dubillard s’efforce à cet égard de promouvoir l’œuvre de Roland Dubillard, inscrite au programme de lettres de l’Education nationale pour les collégiens de classe de 6ème (Bull. officiel spécial n°6 du 28 août 2008), à travers différents programmes pédagogiques et culturels.