Le poète - 1945-1948
Roland Dubillard étudie au lycée Louis-le-Grand puis à la faculté des lettres de Paris.
Il y rencontre notamment Pierre Dumayet, Jean-Pierre Marchand, Alain Resnais et Romain Weingarten dont il en fera ses amis.
Il suit pendant deux mois un cours de théâtre animé parJean-Louis Barrault. Il y rencontre Jean Vilar, le mime Marceau, Tatiana Moukhine et Michelle Dumézy, qu’il épousera en 1949.
Départ pour le Théâtre aux armées en Autriche. Il joue avec «Les Arlinquins» le roi dans Le mal court d’Audiberti et crée sa propre pièce Il ne faut pas boire son prochain en collaboration avec André Voisin.
De retour à Paris, il monte au Théâtre de la Cité universitaire sa pièce : Les noces de Catherine, la même année il commence à écrire des poèmes pour Je dirai que je suis tombé.
(émission «Les extrêmes se touchent »). L’art du mélodrame est
créé à la radio.
Il joue également dans L’alcool tue, court-métrage d’Alain Resnais d’après un scénario de lui-même et de Remo Forlani.
français.
Au théâtre, Roland Dubillard joue le rôle de Milord dans
Akara de Romain Weingarten.
Jérôme en juillet.
Il écrit également la nouvelle intitulée La tête couronnée (texte inédit).
Pour la radio, Jean Tardieu lui commande Si Camille me voyait, opérette sans musique, mise en ondes d'Yves Le Gall.
Philippe de Cherisey lui demande de collaborer à Grégoire et Amédée sur une commande d’Agathe Mela pour France Inter. C’est le début des sketchs deGrégoire et Amédée, qui connaîtront un grand succès.
Au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse, il joue à tour de rôle avec Amédée Mme Madou, Mme Bergeret et M. de Couverchel dans Crinolines et guillotine, drame d’Henri Monnier mis en scène par Christine Tsingos.
Livre à vendre sera publié en 1957.
Son divorce avec Michelle Dumézy est prononcé.
C’est également entre 1959 et 1960 qu’il écrit la version définitive de
La même année, il joue à nouveau sous la direc-
Roland Dubillard joue à Paris et en tournée mondiale Naïves hirondelles et La maison d ’os.
Il entame également la traduction de Belcherîs Luck, pièce de l’auteur anglais
Fin de Où boivent les vaches qui sera créé l’année suivante à la radio.
Il traduit Jean Harlow contre Billy the Kid de l’Américain McLure pour Antoine Bourseiller.
Pour la télévision, il interprète également le rôle de Moitié Cerise dans L’été de Romain Weingarten.
Pour la télévision, Michel Genoux tourne Naïves hirondelles dans une mise en scène de Jean Badal et Alain Trutat produit pour l’INA Roland Dubillard. Anthologie poétique.
Roland Dubillard écrit Les chiens de conserve, dont une adaptation sera créée à la radio la même année et travaille à Polyphême et Galatée, texte inachevé.
Il tourne Le témoin de Jean-Pierre Mocky.
Roland Dubillard tourne La belle captive sous la direction d’Alain Robbe-Grillet
Le 14 mai, à la suite d’un accident vasculaire cérébral, Roland Dubillard reste hémiplégique. Il est hospitalisé à l'Hôpital Sainte-Anne au service neurosciences Raymond Garcin du professeur et ami Pierre Rondot
Après plusieurs séjours en centres de rééducation dans différentes régions de France, le couple quitte leur appartement à Paris pour s"installer dans "La Bergerie", dépendance du château de la Saussaye chez le marquis de Gallifet à Vert-le-Grand en Essonne.
Pendant leur emménagement à la Saussaye, le journal intime de l'auteur a trouvé sa place dans les 24 tiroirs à chemises de l'ancien dressing du marquis, soigneusement rangés par années de 46 à 90. Très vite Maria Machado et Robin Wilkinson, docteur en littérature française et spécialiste de l'oeuvre de Roland Dubillard, ont lutté pendant 5 ans pour trouver un éditeur. Le journal est passé dans les mains de Claude Roy, d'Albert Dichy, directeur littéraire de l'IMEC, pour finalement être édité grâce à l'enthousiasme de Teresa Cremisi et d'Antoine Gallimard, chez NRF Gallimard en 1998.
Publication aux éditions l'Arbalète des Nouveaux Diablogues.
Reprise de La maison d’os au Festival d’automne, par Eric Vigner à Issy-les-Moulineaux (dans une ancienne manufacture de matelas), puis à la Grande Arche de La Défense, Paris (Festival d'Automne).
Au Festival d’Avignon, Alain Truttat produit dans le cadre de France Culture « Pour Dubillard » avec Maria Machado et Pierre Dumayet.
Création des Chiens de conserve par Catherine Marnas au Théâtre 13.
En Autromne, Roland Dubillard signe un contrat de dépot avec l'IMEC (Institut Mémoires de l'Édition Contemporaine) pour la conservation de ses manuscrits. Depuis il entretiendra des relations amicales avec Albert Dichy, le directeur littéraire de l'IMEC.
A l'occasion de la sortie des Carnets en Marge, 50 ans de journal chez Gallimard, l'Odéon-Théâtre de l'Europe présente un Hommage à Roland Dubillard, avec un montage des Carnets interprétés par Marc Betton, Ariane Dubillard, André Dussollier, Michael Lonsdale et Maria Machado.
William Page obtient The Ovation Award for the Best New Translation and Adaptation.
Arte produit un film documentaire intitulé Ebauche d'un portrait sur Roland Dubillard, réalisé par Robert Bober avec le concours de Pierre Dumayet.
André Dussollier joue et enregistre Monstres sacrés, sacrés monstres avec des extraits des Diablogues et des Carnets en Marge de Roland Dubillard.
Eric Vigner ouvre sa première saison théâtrale au CDDB au Grand Théâtre avec ...Où boivent les vaches..
Le Jardin aux betteraves; Salle Renaud-Barrault mise en scène Jean-Michel Ribes
...où boivent les vaches.; Salle Renault-Barrault mise en scène Eric Vigner
Les chiens de conserve; Salle Jean Tardieu mise en scène Catherine Marnas
Fragments de Madame fait ce qu'elle dit; Salle Jean Tardieu mise en scène de Werner Schroeter
Paternelle II comme un bouchon; Salle Topor mise en scène Ariane Dubillard
Version scénique de La Boite à Outils; Salle Topor mise en scène Anne Bourgeois
Les Crabes; Salle Topor mise en scène Caterina Gozzi
Naives Hirondelles; Salle Tardieu mise en scène Vincent Debost
Et lecture de Si Camille me voyait...; mise en espace de Maria Machado; La Confession d'un fumeur de tabac français par Michel Raskine; les Carnets en Marge par Déborah Banoun.
Laure Adler et Bernard Comment consacrent dix heures d'émission sur France Culture à l'oeuvre de Roland Dubillard.
Festival Off d'Avignon, au Théâtre du Chêne Noir :
Si Camille me voyait... mise en scène de Maria Machado
Fragments de Madame fait ce qu'elle dit mise en scène de Werner Schroeter
Comme un bouchon mise en scène de Ariane Dubillard
Roland Dubillard reçoit le Grand Prix Des Poètes, hommage de la SACEM.
Roland Dubillard reçoit le Molière de l'Auteur Vivant Francophone, suite au succès des Diablogues mis en scène par Anne Bourgeois.
Captation des Diablogues par Jean-Michel Ribes au Théâtre du Rond-Point, puis sortie en DVD de celle-ci.
Lecture spectacle Le bain de vapeur au Théâtre du Rond-Point, mise en scène Maria Machado avec André Dussolier, Danièle et William Mesguish, Pascal Bongard, Ariane Dubillard, Maya Mercer, Jean-Michel Ribes, et Maria Machado.
À partir de 2008, la santé de Roland est de plus en plus fragile, cependant il termine la version définitive de son oeuvre testamentaire Madame fait ce qu'elle dit, monologue à plusieurs voix, écrit à la Bergerie de la Saussaye, sa dernière demeure, et dédiée à Maria Machado.
Ses amis artistes célèbrent son 85ème anniversaire à la Saussaye.
Jean-Michel Ribes, lui demande les droits de La Maison d'os, qu'Anne-Laure Liégeois mettra en scène au Théâtre du Rond-Point en 2013.
Portrait de Roland Dubillard, dans le cadre du salon du livre d'Ile de France et résidence à La Boite à rêves de Béziers dirigée par Jérôme Savary.
Une production de la Compagnie de la Tangente, mise en scène de Maria Machado.
La nuit du 13 au 14 décembre, assis devant le feu, Roland Dubillard demande à ses proches d'entendre les derniers quatuor de Beethoven. Le 14 décembre, à l'aube, le poète meurt au Domaine de la Saussaye à Vert-le-Grand à l'âge de 88 ans.
Il est enterré le 22 décembre au cimetière Montparnasse à Paris.